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Quelle différence entre autorisation de conduite et CACES ?

Il y a souvent confusion entre les termes « autorisation de conduite » et « CACES » (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité). Beaucoup de personnes pensent qu’ils sont interchangeables, mais ce n’est pas le cas. Il est important de comprendre la différence entre ces deux termes pour choisir celui qui convient le mieux à vos besoins en entreprise. Et ce, afin de respecter la réglementation en vigueur.

Que dit la réglementation ?

Si on prend l’exemple des équipements de levage qui reste traditionnel dans les entreprises, le Code du Travail, et plus particulièrement l’Article R4323-55 précise : « La conduite des équipements de travail mobiles automoteurs et des équipements de travail servant au levage est réservée aux travailleurs qui ont reçu une formation adéquate. Cette formation est complétée et réactualisée chaque fois que nécessaire ».

Il n’y a rien à rajouter et je ne sais pas pour vous, mais il est mention de formation. Pas de CACES et encore moins d’obligation de passer un CACES.

Qu’est-ce qu’une autorisation de conduite ?

Une autorisation de conduite est un document qui permet à un salarié de conduire un véhicule, une machine ou un engin. On parle souvent des chariots élévateurs R489, des gerbeurs R485, des ponts roulants etc… Cette autorisation est délivrée par l’employeur et est valable uniquement pour l’entreprise et sur l’engin cité et mentionné dans l’autorisation de conduite.
Le but d’une autorisation de conduite est de former les équipes sur de l’acquisition de compétences. Ce qu’on cherche ainsi à faire faire aux entreprises c’est de certifier que leurs salariés détiennent bien les compétences nécessaires à l’usage de tels ou tels équipements. L’autorisation de conduite n’est pas moins bien ou mieux que le CACES. Il correspond à un besoin.

Qu’est-ce qu’un CACES ?

Le CACES (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) est un certificat délivré par le ministère du Travail. Il certifie une personne quant aux compétences nécessaires pour conduire en toute sécurité un véhicule ou une machine. Le CACES est valable pour une durée de 5 ans pour la plupart des catégories et 10 ans pour les engins de chantier (R482).

Quelles sont les différences entre le CACES et l’autorisation de conduite ?

Alors si on résume, quelles sont les différences entre le CACES et l’autorisation de conduite ? Elles sont multiples et afin que vous puissiez choisir en connaissance de cause, voici les principales différences :

1/ L’autorisation de conduite est un terme qui est faussé. En effet, l’autorisation de conduite est le document que l’employeur rempli en se basant sur une formation réalisée par ses salariés. On devrait plutôt l’appeler certificat de compétences pour l’opposer correctement au CACES. Ainsi, la première différence entre les deux formations se trouve sur la personnalisation de la formation. Le déroulement de la formation CACES doit suivre le référentiel qui est délivré par l’assurance maladie. Ainsi, si vous souhaitez passer un CACES, que vous soyez une TPE localement implantée ou une multinationale, il n’y a pas de différence en termes pédagogiques. La formation reste la même. En revanche, sur l’autorisation de conduite ou plutôt le certificat de compétences, la personnalisation est davantage mise en application. On prend en compte l’environnement de travail, les engins à disposition, les charges présentes etc…

2/ L’autorisation de conduite est une formation qui dure moins longtemps que le CACES. C’est vrai, pour la simple et bonne raison que même si dans les deux cas nous déroulons le référentiel (parce que tout est déjà établi), le CACES reste un examen qu’il faut passer le lendemain de la fin de la formation théorique et pratique. Ainsi, si une formation autorisation de conduite, peu importe laquelle, dure 2 jours, elle sera de 3 jours en CACES. Toujours une journée supplémentaire pour permettre le passage du CACES.

3/ La principale différence reste que le CACES est un certificat, un peu à la manière d’un diplôme. Il est nominatif au salarié alors que l’autorisation de conduite est élaborée pour une entreprise donnée, sur un engin spécifique.

Lequel choisir : une autorisation de conduite ou un CACES ?

Le choix entre une autorisation de conduite et un CACES dépend de vos besoins. Voici les réponses que l’on pourrait apporter quant à vos besoins :

1/ Si l’engin que les salariés manipulent reste dans l’entreprise, alors vous cherchez avant tout à ce que vos salariés aient les compétences pour manipuler ceux-ci en toute sécurité. L’autorisation de conduite suffit.

2/ Vous répondez à un marché public est le donneur d’ordres exige que les salariés détiennent des CACES (pour x raison d’ailleurs). Passage du CACES indispensable.

3/ Vos salariés se déplacent à l’extérieur chez des particuliers pour changer l’ampoule de leur lampadaire sur une plateforme élévatrice (R486) ou importer une coque de piscine dans leur jardin ave un engin de chantier type R482 cat F Vos clients finaux exigent-ils que vos salariés détiennent un CACES ? Probablement pas. Que cherchez-vous alors à faire ? Certifier que les salariés détiennent toutes les compétences nécessaires à l’usage des engins sur lesquels ils travaillent. L’autorisation de conduite suffit à respecter et prouver cela.

4/ J’ai embauché un salarié et son CACES arrive à expiration. Pourquoi souhaitez vous lui faire passer de nouveau un CACES ? Si ce salarié est dans l’entreprise, l’autorisation de conduite suffit pour le faire manipuler en toute sécurité. Le passage du CACES peut avoir du sens s’il travaille en concordance avec le point numéro 2. D’autre part, en tant qu’entreprise, vous pouvez aussi décidez, pour valoriser le salarié, de lui faire passer un CACES. Si le salarié est en CDD et que vous ne prévoyait pas de l’embaucher, le passage d’un CACES à faire valoir dans n’importe quelle société peut être un atout pour lui.

Question récurrente

Pourquoi alors quand les salariés postulent chez nous ils ont un CACES ? Très bonne question, et tout simplement car il existe une multitude d’engins sur une même catégorie. Prenez le chariot élévateur, appelé R489 cat 3. Il existe beaucoup de marques qui vendent de tels engins. Passer un CACES, à travers Pôle Emploi par exemple, c’est une très bonne idée car cela certifie le salarié qu’il peut conduire n’importe quel engin. Sur son CV l’employeur saura qu’il est apte à conduire la marque de chariot qu’il détient. Mais une fois dans l’entreprise, cela n’a plus rien à voir. Il suffit alors de certifier que les salariés ont les compétences pour manipuler les engins présents dans la structure. Le CACES est alors inutile, une formation de type certificat de compétences débouchant sur une autorisation de conduite rédigée par l’employeur est le choix le plus rationnel.

Conclusion

Encore une fois, le CACES n’est pas mieux ou moins bien. Il doit correspondre à une logique. D’autre part, le programme de formation d’une autorisation de conduite et d’un CACES sont les mêmes. Seul le passage de l’examen du CACES est retiré du programme de l’autorisation de conduite. Le déroulé est le même si ce n’est qu’en autorisation de conduite, le déroulé de la formation va intégrer l’environnement de travail dans lequel évolue l’entreprise. D’autre part, si on prend l’exemple d’un CACES R489 cat 3 en stage inter-entreprise en centre de formation. La formation va avoir lieu sur 3 jours. Le lundi et mardi pour la formation théorique et pratique et le mercredi pour l’examen et le passage du CACES. Si une entreprise décide de mettre son salarié en autorisation de conduite sur cette même session, il intégrera alors la formation uniquement le lundi et le mardi. Le mercredi étant réservé au CACES. Toutefois, gardez à l’esprit que le mardi après-midi, les salariés de l’autorisation de conduite seront également évalués. Ceci afin de vérifier la bonne atteinte des objectifs pédagogiques en fin de formation. Vous voyez, la différence vient véritablement de l’examen. Cela n’a aucun impact sur la qualité de la formation ou la qualité des compétences acquises en CACES ou en autorisation de conduite. Choisissez donc à bon escient et repensez à la définition même du Code du Travail et à l’Article R4323-55 : « La conduite des équipements de travail mobiles automoteurs et des équipements de travail servant au levage est réservée aux travailleurs qui ont reçu une formation adéquate. Cette formation est complétée et réactualisée chaque fois que nécessaire ». Point !