Comment considérer un échec en formation ?
Vous le savez désormais, si vous lisez les articles sur notre site Human Formation, nous essayons de travailler chaque projet sur le modèle de Kirkpatrick. Un modèle d’évaluation qui nous permet de suivre dans le temps les stagiaires, en aval de la formation, pour bien s’assurer du transfert des acquis en situation de travail. Nous sommes là, à vos côtés, pour continuer la formation, soit par des nouvelles connaissances transmises, soit en travaillant vos retours sur le terrain. Dans ce dernier cas, nous allons mettre en place des actions correctives, travailler les axes d’amélioration etc…Quoi qu’il arrive, vous êtes accompagné. L’échec en formation est pour nous, finalement assez simple à schématiser. Si post-formation, vous n’utilisez pas, ou vous ne pratiquez pas vos nouvelles connaissances directement en situation de travail, il n’y aura pas de développement des compétences à terme. C’est donc un échec pour nous qui nous voyons plus comme un centre de développement des compétences. Voyons pourquoi, à partir de cette définition, nous jugeons que les formations en langues étrangères sont souvent un échec…de notre point de vue.
Les langues étrangères : fourre-tout du CPF
Alors que j’écris ces lignes, un article est paru en début de semaine concernant le CPF. Pour résumer, sur les 900 millions d’euros disponibles sur l’année 2019, moins de deux tiers ont été utilisés. Ça c’est la version négative orchestrée par les médias, j’aurais plutôt tendance à dire que plus de la moitié des 900 millions d’euros disponibles cette année, a été utilisés à des fins de formation. C’est une bonne chose je trouve, surtout vu la complexité pour utiliser le CPF et le manque d’information concrète (ou plutôt, le trop plein d’informations inutiles). Si on y regarde de plus près, selon la CDC, la Caisse des Dépôts et des Consignations, les trois premières certifications qui viennent en tête pour l’utilisation du CPF sont : Bulat (langues étrangères, TOEIC (langues étrangères) et TOSA (bureautique). Ce qui coïncide avec la réalité du terrain que j’observe le plus souvent auprès des TPE/TPME à Marseille ou dans l’ensemble du quart sud-est. Les langues étrangères sont immédiatement assimilées au CPF. Il est commun désormais de penser que l’utilisation du CPF ne se limite qu’aux langues étrangères. Les campagnes de communication des centres de formation positionnés sur les langues étrangères portent leur fruit. Pour finaliser ce paragraphe, il faut retenir que : est ancré dans la tête des gens, que pour utiliser son CPF, si on se demande quoi faire avec, les langues étrangères arrivent irrémédiablement en tête.
Les limites d’utilisation du DIF
Parlons DIF et CPF et surtout, parlons ici des peurs engendrées systématiquement par les médias sur la perte des heures DIF. Sans exagéré, j’ai entendu des personnes apeurées de voir leurs heures perdues à jamais, alors qu’elles y avaient cotisé. C’est assez paradoxal avec le fait que tous ces salariés ne se sont auparavant jamais manifestées pour se former. On voit bien ici qu’en matière de marketing, mettre des dead line à des offres produits/services, quels qu’ils soient, fonctionnent très bien. L’affolement général a donc poussé les gens à s’inscrire sur des sessions de formation, sans réellement de projet défini en amont par quelqu’un qui en a les compétences. S’en retrouve depuis quelques mois, voire années, des centres de formation en langues étrangères débordés par les demandes des inscrits. C’est donc là que l’on s’aperçoit que par un manque d’éclairage sur l’utilisation du CPF, l’automatisme de penser que CPF rime avec langues étrangères + absence de projet concret à cause du temps limité pour utiliser son CPF = échec.
L’échec en profondeur
L’échec plus que nous le pensons, ne consiste pas au fait de ne pas s’entendre avec votre formateur. Ce qui peut arriver, tout le monde est différent. Non, pour nous, comme expliqué en début d’article, ça va bien au-delà de cette pensée réductrice. Nous pensons réellement qu’une formation qui n’a pas d’utilité en situation de travail ne sert finalement à rien. C’est un parti pris, c’est le notre, nous l’assumons. Voici donc encore un argument sur le fait que les formations en langues étrangères sont souvent un échec, en effet, les formations en langue, comme toutes les autres formations devraient avoir comme finalité, une montée en compétence progressive et durable.
Une formation plaisir
En tant qu’organisme de développement des compétences, je ne concrétise pas de formation plaisir. Sauf si elle est couplée à un projet concret. Si j’ai une demande de formation d’un salarié, je pose systématiquement la question de savoir si la personne, va pratiquer en aval de la formation. Si la réponse est non, alors je n’avance pas plus sur le projet qui sera selon notre vision, un échec. Si la personne va pratiquer, mais pas nécessairement tout le temps sur l’année, le modèle de Kirkpatrick prend alors beaucoup de sens. Les formations en langues étrangères sont trop souvent considérées comme des formations plaisir. Notre point de vue est assez clair, si vous n’avez pas l’intention de pratiquer l’anglais avec vos proches, vos clients, vos fournisseurs, vos collaborateurs, votre siège social basé à l’étranger, alors nous ne souhaitons pas réaliser votre projet. Que va-t-il se passer si nous le faisons ? Nous allons évaluer votre niveau, à l’oral et à l’écrit avec des questionnaires. Une fois votre niveau évalué et positionné sur le CECRL (le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues), nous allons étudier votre objectif en fin de formation. Nous en déduisons un nombre d’heures adaptées pour atteindre cet objectif opérationnel. Voici ce qu’il va se passer ensuite : vous allez tout oublier sous l’effet simple du temps qui passe. Rappelez-vous, le cerveau a besoin d’emmagasiner beaucoup d’information, il ne s’encombre donc pas d’information inutile. Les langues étrangères, si elles ne servent pas dans votre quotidien, n’auront pas d’utilité pour votre cerveau. Votre mémoire en gardera peut-être certaines bases, mais il vous sera impossible de continuer à progresser ou à monter en compétence à travers le transfert des acquis, car il n’y en aura tout simplement pas. Sans transfert des acquis, pas de compétence et donc un échec, selon encore une fois, notre point de vue.
Exemples concrets
Faut-il pour autant blâmer les gens qui souhaite simplement progresser sur le court terme, juste par plaisir de parler, en assumant les conséquences d’éventuellement perdre les acquis de la formation ? Non, mais on ne travaillera pas ensemble. Rassurez-vous, il y a de nombreuses alternatives sur le marché français de la formation. Beaucoup seront ravis de vous accueillir. Nous partons du principe qu’une formation, chez Human Formation, doit être utile dans le quotidien du salarié. Elle doit vous permettre de monter en compétence et plus spécifiquement, d’être capable de communiquer avec vos interlocuteurs mieux que vous ne le faisiez avant la formation. Vous serez plus serein, moins stressé. Vous vaincrez ce blocage psychologique qui vous fait correctement écrire vos mails en anglais, mais qui vous tétanise lorsqu’il s’agit de vous exprimer, ne serait-ce que devant une seule personne. Voici une liste de projets concrets réalisés cette année :
- Techniciens formés en anglais car clients anglais
- Assistantes de direction formées à l’italien car interlocuteur italien majoritairement
- Ingénieurs formés en allemand car interlocuteurs allemands
Voilà quelques exemples sur plusieurs langues étrangères différentes. Les entreprises se situaient toutes vers les frontières des pays qui parlent les langues citées.